Cyclopes, 2017
Installation de 3 structures en bois, diapositives et bandes sonores, 2017

cyclopes

 

j’ai pensé à la mer inintentionnelle,
celle de Rafael,
celle qui arrive avec le ressac,
entêtante,

peur et tremblement
son rituel
le témoin
la cassure du jour arrive bientôt
moins que la somme de ses parts.

 


“ Il n’est pas question ici d’exotisme mais plutôt d’un sentiment de perte 
de repères face à des paysages qui ne font pas toujours sens. Souvent révélateurs de l’activité humaine, standardisés, ce sont des paysages qui ne nous renseignent pas sur l’endroit où nous nous trouvons. Sans appartenir à une culture précise, il serait possible d’en trouver de similaires sur les différents continents. Et c’est d’ailleurs en cela qu’ils nous interpellent : leur beauté étrange, ambigüe, nous procure un ravissement profond chargé d’indicibles inquiétudes.
Nous nous sommes réunis pour cette exposition car nous explorons, chacun à notre manière, nos réactions face au paysage. Nous partageons un questionnement commun et occuper cet espace ensemble nous semblait faire sens.

Plus que de chercher des réponses, nous tentons de faire une expérience sensible des lieux dans lesquels nous nous trouvons. La figure du Wanderer*, promeneur solitaire, n’est pas loin. Nous nous extrayons de notre quotidien et entrons dans une forme de contemplation. Cette attitude exige d’être dans une forme de solitude et un état de suspension, comme si le passage du temps n’avait plus d’importance. “

* Figure emblématique du romantisme allemand.

Élodie Marandon